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Les étoiles brillantes de l'art

Tout écrivain naît au sein d'une langue codifiée, contraignante, d'une culture constituée, cerné par des maîtres anciens et des chefs-d'oeuvre intimidants. Le terrain n'est pas vierge ni la table rase. Il doit commencer par lire ceux qui l'ont précédé, intégrer ce tissu avant de prétendre s'y faire une place. Il ne lit pas tout, bien sûr, il tâtonne, il écoute, il flaire, trouve, bâtit peu à peu sa bibliothèque de référence par affinité. Chacun finit par élaborer pour soi le Panthéon de ses prédilections et influences, l'univers de son goût où règnent ses étoiles. Voici les miennes.

Un écrivain vient toujours trop tard, au milieu d'une bibliothèque déjà riche de chefs d'oeuvres, d'exemples écrasants. Il ne peut pas les ignorer. Les cas « d'art brut » sont rarissimes en littérature. Un écrivain est d'abord un lecteur, et son style comme son imaginaire doivent beaucoup aux maîtres et aux frères qu'il s'est choisi parmi les morts ou les vivants ( car écrire rend immortel, la chose est prouvée). Là encore, il est difficile de faire une sélection étroite. Je n'indique pour le moment que les plus hauts phares. D'autres pères et repères suivront.


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