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VAULASCAR, la critique

« Les comètes sont rares. Presque autant que les écrivains originaux. L'une et l'autre se rencontrent par hasard (ou par miracle) dans le roman de Michel Braudeau, étoile filante qui traverse à bride abattue la constellation des conteurs fantastiques. Michel Braudeau a le dessein animé : celui d'un poème en perpétuel mouvement. Avançant à petits bonds sur un langage tendu comme une corde raide, il jongle avec les idées, les énigmes, la culture, les adjectifs, les personnages, en funambule du vocabulaire. Merveille de l'équilibre : on attend la chute, il s'envole ; tendez le filet, c'est lui qui vous attrapera. » Matthieu Galey, L'Express.
« Chez Braudeau, on part de la paisible place des Vosges pour atteindre le parc animé d'un château en liesse, à la suite de Victor, écrivain homosexuel dont les travaux littéraires se réduisent, façon « j'écris Paludes  », à un petit carnet stérile des banalités quotidiennes, de Vaulascar amoureux d'une inaccessible Aventurine, et d'un chien nommé Berganza qui trouve toujours à dire son mot. Les détails de cette odyssée joliment saugrenue, vous les cueillerez dans les   trois cents pages denses de ce roman cursif qui consacre à la fois la très brillante imagination d'un inextinguible espiègle et le talent d'un écrivain à la plume acérée. » Jérôme Garcin, Les Nouvelles littéraires.
« Après tout, Lewis Carroll était mathématicien. Voilà un nom lâché, mais il faut tout de suite en citer d'autres pour faire contrepoids, par exemple Fantômas et Queneau. Il faut penser aussi à une certaine littérature d'anticipation, et à la science-fiction quand elle rêve et fait rêver au-delà des quasars. Ce qui se forme tant bien que mal autour de Vaulascar , ce sont les nouvelles constellations, les figures d'une de ces mythologies à cloche-pied comme on en trouve parfois dans les fictions de Clifford D. Simak. » Robert Kanters, Le Figaro .
« Drôle de livre, merveilleux livre, qui se lit d'une traite pour les amoureux de Mandrake et de Fellini. Vaulascar va passer à côté des prix littéraires : il est trop amusant, trop grave, trop bien écrit. Mais pour rêver, c'est bien le meilleur passeport. » Gilles Bresson, Libération.
« En vérité, Vaulascar n'est pas un roman fantastique. Il parvient plutôt à hisser le loufoque au rang d'un genre littéraire. À l'Hôtel des Catastrophes où tout se doit d'aller de mal en pis, Victor occupe une chambre pour écrivain fatigué ; la pièce est truffée de fins de romans : de   lettres qui innocentent les innocents et accablent les coupables.. Et que dire de cet obscurantiste perdu dans le noir, une lanterne sourde à la main, de ces soupières qui se mettent à parler et de ces commodes Louis XV qui tirent à la carabine ? On pressent parfois dans Vaulascar une gravité pirandellienne et presque un désespoir refoulé sous les rires. Mais cette gravité, ce désespoir s'escamotent à leur tour - et il plane sur le livre comme un grand silence, cette forme ultime de la pudeur. » Frédéric Vitoux, Le Nouvel Observateur .
-> Résumé de Vaulascar
-> Ce que j'en pense aujourd'hui
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